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PHILO-ALETHEIA
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11 août 2010

Carnets de voyage à la page arrachée

Du désir et de ses blessures comment (l'exilé peut-il) parler ,

A quelle clef du sol s'en remettre quand se dérobent les rives , les marges et les confins ?

Parti au plus loin du soi , expatrié , apatride et rapatrié

En dérobades , nomade et sédentaire

Moi

qui suis

Ici, là-bas, ailleurs et

Nulle part

Et qu i donc suis-je, moi , au milieu des qui suis-je ?

Un territoire à défricher, à chiffrer et déchiffrer sans trêve

Toujours des cartes à n'en plus finir

Des cartes au pays de Descartes

Des cartes à jouer l'identité

Des cartes de séjour sur cette terre

Promise

Des cartes de Gé

O

Graphie

Comme les lignes du destin

Des cartes

Qu'on dit vitales ou d'infidélité

Des cartes de dis-crédit

Sur la face de l'Autre

J'habite la constellation du rêve

Place de l'étoile

Sans domicile

Définitivement

Fixe

Sur la poussière du monde

Où la peur pulvérise les regards

(Que l'on mendie)

Dans le (brûlant)  silence de la rue oublieuse

Et qui mord.

JB D

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Résonance 1

     Ce désespoir de ne saisir jamais aucun signe définitif, probatif, d'authentification, et, du coup, la question risque de rebondir indéfiniment...

      Est-il moyen - humain - de calmer cette angoisse, d'assigner  demeure dans le sans-demeure?

      Je ne sais. Nul ne sait, que les boni-menteurs de bas vol, détrousseurs, écornifleurs,

      Chancres de l'absolu monnayable en sang versé, en larmes de cire.

      Je rejoins quant à moi la bande barriolée des irréconciliés,

      Pauvres hères de l'errement, de l'erreur

      Seuls qui valent encore le titre d'homme dans les temps qui courent

      Et dont l'honneur est de ne pas se rendre, de persister dans l'errance

      Vivants de se savoir mortels et faillibles

      Clamants leur chant de liberté de par le monde, jusqu'à la dernière heure!

(GK)

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        Dispersion_2

Résonance 2                                                                 " Dispersion"

                                                                                              BC

Résonance 3

J'aime cette image poétique de la carte à jamais séparée de son objet, de la recherche sans fin d'un soi qui disparaît dans l'oubli à mesure qu'on l'approche et le frôle. Il y a dans ce poème, la blessure originelle, la faille de l'existence immédiate et lointaine, brûlante et fuyante comme le feu et l'eau, une plaie béante en son centre, et pourtant inaccessible parce que soi c'est l'ailleurs, l'étranger, l'insaisissable. Dispersé en poussière étale, il se perd dans le jeu des chiffres aux décimales infinies.
Que reste-t-il, sinon la trace esseulée d'un pas inhabité ?

DK

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Commentaires
A
Ce tableau ainsi nommé qui illustre le propos poétique est d'une beauté absolue!
Répondre
PHILO-ALETHEIA
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